David - « Ce que l’on retrouve souvent en médecine générale, ce sont des consultations de petites pathologies, de l’aigu, qui sont majoritairement peu graves et qui peuvent tout à fait s’entendre avec ce type d’accès aux soins. La personne est physiquement là, on a une réelle constatation de l’état du patient. On peut aussi réorienter le patient si nécessaire, si on estime que le motif de consultation n’est pas éligible en télémédecine.
Par exemple, le patient diabétique peut venir faire une téléconsultation. Nous avons la possibilité de tester sa glycémie si nécessaire et on peut envisager un renouvellement ponctuel de son traitement si son médecin traitant n’est pas disponible, s’il est en congés, s’il vient tout juste de partir à la retraite. La télémédecine s’inscrit uniquement en complémentarité d’un parcours de soins classique.
On a des cas de figure où le patient se présente spontanément à la pharmacie en demandant un accès à la téléconsultation. Nous préférons cependant demander à nos patients de nous prévenir, de nous appeler en amont, pour bloquer les créneaux. »
David – « Les objets médicaux connectés ne sont pas activés systématiquement. La manipulation, l’utilisation des outils va se faire uniquement sur la demande du médecin. Nous avons un stéthoscope connecté qui nous permet d’écouter le cœur comme les poumons et notre rôle de pharmacien est prépondérant pour aider le patient à le positionner correctement. »
David – « Nous avons un retour d’image de la caméra positionnée sur l’otoscope ou sur le dermatoscope et le médecin voit bien entendu la même image que nous. Si cela donne lieu à la génération d’une ordonnance nous avons une petite imprimante connectée dans la cabine. On réinvestit complètement le champ de la médecine avec un partenariat beaucoup plus poussé avec le médecin. Et je pense que c’est complètement notre rôle ! ».